Le pétrole consolide, entre rebond des Bourses et inquiétude pour la Chine
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé proche de l'équilibre (-0,01%), pour clôturer à 91,62 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en novembre, a lui cédé 0,17%, à 85,46 dollars.
"Quand on a ce genre d'environnement macroéconomique, il est facile pour le brut de monter", a-t-il ajouté.
Ce signal des marchés financiers s'ajoute, selon lui, à un contexte déjà globalement porteur, avec la baisse de production annoncée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+.
En outre, rappelle l'analyste, les États-Unis s'apprêtent à mettre fin à leur programme d'utilisation des réserves stratégiques américaines, tandis qu'approche la date du 5 décembre, qui correspond à l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole russe.
L'élan s'est néanmoins essoufflé, sur un marché préoccupé par l'annonce de nouveaux confinements à Zhengzhou, au centre-est de la Chine.
Par ailleurs, durant le 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), le président Xi Jinping s'est engagé à poursuivre la politique zéro-Covid que le pays mène depuis le début de la pandémie et qui a occasionné un brutal ralentissement de l'économie chinoise.
"La structure du marché reste orientée à la hausse", a fait valoir Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, pour qui de nombreux opérateurs ont profité de la fin de la semaine dernière pour prendre quelques bénéfices.
"On sort des mois de transition et du plancher pour la demande de brut", a-t-il expliqué. Les mois de septembre et octobre sont ainsi généralement consacrés à la maintenance des raffineries, tandis que le temps est encore doux dans l'hémisphère nord.
"A mesure que les raffineries redémarrent, elles vont avoir besoin de plus de pétrole et la demande d'essence va reprendre", annonce Stephen Schork.
Tandis que l'or noir consolidait, la journée de lundi a été marquée par une nouvelle dégringolade des cours du gaz naturel, des deux côtés de l'Atlantique.
En Europe, le contrat à terme de référence, le TTF neérlandais a plongé de plus de 13%, à 123,16 euros le mégawattheure (MWh), au plus bas depuis près de quatre mois, après l'annonce que l'Allemagne avait atteint 95% de son objectif de remplissage des réserves.
Côté américain, le temps relativement doux d'octobre, les prévisions clémentes pour novembre et l'arrêt prolongé d'un important terminal gazier de la société Freeport LNG, à Quintana Island (Texas) plombent les cours, selon Stephen Schork.
Le contrat à terme avec échéance en novembre, est tombé sous 6 dollars le million d'unités thermales britanniques (BTU), référence anglo-saxonne pour le gaz naturel, une première depuis mi-juillet.
(c) AFP