Paris: La grève se poursuit dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants en France, a annoncé lundi un représentant de la CGT de TotalEnergies, tandis que le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire a dénoncé l'attitude "inacceptable" et "illégitime" du syndicat, appelant à la "fermeté".
La grève a été reconduite sur les cinq sites du groupe pétrolier déjà bloqués en France (Normandie, Donges, La Mède, Feyzin et Dunkerque), a déclaré à Reuters Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe
TotalEnergies.
Cette poursuite des blocages intervient alors qu'un accord majoritaire sur les salaires a été conclu vendredi entre la direction du groupe pétrolier et la CFDT et la CFE-CGC.
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Le temps de la négociation est passé", a jugé Bruno Le Maire sur BFMTV et RMC. "
Il y des accords majoritaires qui ont été conclus chez Total. Dans une démocratie, y compris dans une démocratie sociale, ce n'est pas la minorité qui dicte sa loi à la majorité", a-t-il estimé.
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C'est inacceptable et c'est illégitime" de poursuivre les blocages comme le fait la CGT, a-t-il jugé.
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Notre pays a besoin de fermeté et a besoin d'autorité, c'est comme ça que nous rétablirons l'ordre, qu'il y aura un retour à la normale", a observé Bruno Le Maire.
⤵ NOUVELLES RÉQUISITIONS
Comme évoqué dimanche par la Première ministre Elisabeth Borne, de nouvelles réquisitions ont été engagées par le gouvernement.
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Une nouvelle réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de Dunkerque a été engagée hier soir (dimanche-NDLR) pour qu'elle soit effective à 06h00 ce matin (lundi-NDLR)", indique-t-on lundi au ministère de la Transition énergétique.
Le gouvernement a également demandé lundi matin au préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes "
de réquisitionner les salariés indispensables à la reprise des expéditions à partir du dépôt pétrolier de Feyzin, près de Lyon", précise-t-on également au ministère.
Le nombre de salariés réquisitionné pour chaque équipe assurant une tranche de huit heures s'élève à sept personnes pour Feyzin et six pour Dunkerque, a précisé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, lors d'un point presse à l'occasion d'un déplacement dans un dépôt pétrolier Sogepp à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
Concernant la situation dans les stations-services françaises - dont
30,1% étaient en rupture d'au moins un produit dimanche - le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a prévenu sur France Inter que le retour à la normale ne serait pas immédiat en dépit des mesures prises par le gouvernement.
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Les mesures que l'on prend, elles vont permettre de ressentir de voir des améliorations claires dans la semaine, mais je le dis aussi clairement, le retour à la normale (...) ça mettra du temps (...) sans doute pas avant au moins la semaine d'après".
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La seule sortie concrète c'est la sortie de la grève", a-t-il déclaré.
(c) reutersCommenter France: La CGT reconduit la grève chez TotalEnergies, le gouvernement hausse le ton
Communauté prix du baril
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