TotalEnergies propose 6% d'augmentation en 2023 aux salariés
"En plus de la prime pour les salariés dans le monde, TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d'augmentation salariale sur la base de l'inflation 2022, soit 6%", a indiqué la communication du groupe à l'AFP.
"On ne négocie pas dans les médias", a commenté Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, à propos de la nouvelle proposition.
Cette annonce intervient après que le gouvernement a mis jeudi matin la pression sur le groupe pétrolier pour augmenter les salaires, alors que 30% des stations-service françaises sont à sec selon le ministère de la Transition énergétique.
La CGT, qui a lancé le mouvement le 27 septembre, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
TotalEnergies "doit augmenter ses salaires" et la CGT doit "se saisir de la main qui a été tendue" pour négocier, a affirmé sur RTL le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ajoutant que le groupe, qui a engrangé quelque 10,6 milliards de bénéfice au premier semestre 2022 notamment grâce à la hausse des prix de l'énergie, avait "la capacité" et "donc le devoir" de le faire.
Cette injonction avait été suivie rapidement d'une première annonce, le groupe ayant indiqué jeudi matin dans un communiqué qu'il comptait distribuer "à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde" un bonus équivalent à un mois de salaire, versé en décembre, "sous réserve d'accords salariaux".
Dans ce même communiqué, TotalEnergies précisait être disposé "à envisager un budget pour les augmentations salariales 2023 sur la base de l'inflation 2022" - sans toutefois évoquer le chiffre de 6% - et en avoir informé les organisations syndicales mercredi.
En France, les employés des raffineries TotalEnergies de Normandie, de Donges, de Feyzin, de la Mède et le dépôt de Flandres ont reconduit leur mouvement de grève jeudi, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction.
(c) AFP