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Nouvelle baisse du pétrole, le WTI au plus bas depuis début janvier

cours du petroleCours de clôture: Les cours du pétrole ont poursuivi leur repli lundi, pris dans la tourmente qui frappe l'ensemble des marchés, désormais convaincus que le monde se dirige vers une récession à vitesse accélérée.
Le prix du baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a perdu 2,42%, pour clôturer à 84,06 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, également avec échéance en novembre, il a abandonné 2,57%, tombant à 76,71 dollars, une première en clôture depuis la première séance de l'année, le 3 janvier.

Pour Andy Lipow, "la chute des cours a deux moteurs. Le premier, c'est le dollar de plus en plus fort. Le second, les craintes que les prix élevés de l'énergie en Europe entraînent une destruction de la demande, à travers le monde".

En un mois et demi, le Dollar Index, qui mesure l'évolution du billet vert par rapport à un mélange de plusieurs devises, s'est apprécié de près de 10%, une variation d'une brusquerie très rare sur le marché des changes.

Or la plupart des achats de pétrole étant libellés en dollar, l'envolée du billet vert rend l'or noir plus cher quand son prix est converti dans d'autres devises.

Pour l'analyste, une diminution de la soif européenne de pétrole peut s'étendre à la Chine, grand partenaire commercial du Vieux Continent, qui pèse près d'un quart des importations de l'Union européenne et qui verrait ses débouchés dégringoler.

Par ricochet, l'économie américaine serait également affectée, selon Andy Lipow.


"Le chaos sur le marché des changes pourrait continuer à plomber les prix du brut quoi que fasse l'OPEP+ à court terme", a surenchéri Edward Moya, d'Oanda, dans une note.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ doivent se réunir le 5 octobre pour fixer le niveau de leur production pour le mois de novembre.

"Le cartel a montré qu'il était réactif pour soutenir le marché mondial du pétrole", rappelle Bart Melek, de TD Securities, dans une note.

Mais le groupe OPEP+ a produit, en août, 3,58 millions de barils de moins par jour que les 43,85 millions qu'il s'était engagé à mettre sur le marché, faute de capacité suffisante de la plupart de ses membres.

Pour Andy Lipow, il appartiendrait donc principalement à l'Arabie saoudite d'agir, car le royaume est l'un des seuls producteurs de l'OPEP+ à pomper effectivement les quantités prévues par le cartel.

Si l'aversion récente pour le risque pénalise les prix du pétrole, "fondamentalement, leur faiblesse pourrait être exagérée à court terme, car les indicateurs de demande physique n'ont pas encore décliné à un rythme aussi rapide", fait valoir Bart Melek.

Andy Lipow mentionne lui la fin prochaine du programme d'utilisation massive des réserves stratégiques américaines de brut et l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur les exportations de pétrole russe, début décembre, comme facteurs de soutien.

(c) AFP

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