La 'contribution' de l'UE devrait coûter 1 milliard d'euros à TotalEnergies, selon le PDG
Auditionné à l'Assemblée nationale, Patrick Pouyanné a ajouté que TotalEnergies attendait de voir comment évoluera le débat au sein de l'Union européenne avant de décider ou non de continuer à offrir des remises sur ses tarifs à la pompe l'année prochaine.
La Commission européenne propose de taxer les sociétés liées au secteur des combustibles fossiles sur les bénéfices supplémentaires engendrés par l'envolée des prix du pétrole et du gaz.
La proposition définit ces bénéfices comme tout dépassement de 20% du bénéfice moyen avant impôts d'une entreprise au cours des trois derniers exercices fiscaux.
Patrick Pouyanné conteste cette définition, affirmant qu'elle devrait être modifiée pour permettre aux entreprises de récupérer certaines des pertes qu'elles ont subies au cours des années précédentes.
"Je dois avouer que je suis un peu surpris par les définition du profit", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il avait fait part de ses réserves au ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.
Patrick Pouyanné a déclaré que le groupe s'attendait à payer environ 30 milliards de dollars (30,37 milliards d'euros) d'impôts dans le monde cette année, soit près du double des 16 milliards de dollars payés en 2021 et cinq fois plus que les 6 milliards de dollars payés en 2020.
Il a annoncé devant l'Assemblée qu'il s'attendait à ce que TotalEnergies paie des impôts sur les bénéfices réalisés en France cette année, ajoutant que le groupe verserait environ 8 milliards d'euros de dividendes en 2022.
Le PDG de TotalEnergies a précisé que les rabais consentis sur les carburants en France avaient coûté jusqu'à présent 171 millions d'euros à son entreprise.
(c) Reuters