Rosneft annonce un bénéfice net en hausse de 13,1% au 1er semestre
Le bénéfice net s'est chiffré sur cette période à 432 milliards de roubles (7,3 milliards d'euros), en forte progression sous l'effet de la hausse des prix du brut liée à une importante demande et les conséquences de l'intervention militaire russe en Ukraine.
Le chiffre d'affaires du géant pétrolier a, de son côté, augmenté de 32,5%, à 5.172 milliards de roubles (86,8 milliards d'euros), au cours du premier semestre.
"L'augmentation significative du coût de la logistique, des tarifs de transport ferroviaire de 18,6% depuis le début de l'année, ainsi que la hausse des coûts de l'électricité" et "la hausse sans précédent du taux directeur" de la banque centrale russe, aujourd'hui à 8%, "a (aussi) eu un impact négatif sur les résultats", note l'entreprise.
Rosneft, qui dit avoir extrait 45,8 millions de tonnes de pétrole ce semestre, a également indiqué avoir réduit ses dettes de 12% au cours des six premiers mois.
Le géant pétrolier russe a par ailleurs annoncé "la découverte de deux nouveaux gisements avec des réserves de brut de 101,4 millions de tonnes", dans la zone du gigantesque projet "Vostok Oil" dans la région de Krasnoïarsk en Sibérie.
La construction des installations principales du projet, débutée en 2021, "se poursuit comme prévu", a indiqué jeudi Rosneft.
Le groupe pétrolier avait annoncé le début de la production en 2024 avec pour objectif d'atteindre 100 millions de tonnes de production au début de la prochaine décennie.
Le premier semestre n'a toutefois pas été de tout repos pour Rosneft: dans la foulée de l'intervention militaire russe en Ukraine, le britannique BP, actionnaire à près de 20% depuis 2013, avait annoncé se désengager de l'entreprise russe.
Fin mai, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, élu président du conseil d'administration en 2017, avait indiqué qu'il quittait son poste après de vives critiques en Allemagne sur ses liens avec le Kremlin.
Il reste toutefois président du comité des actionnaires de Nord Stream AG, le consortium gérant le gazoduc éponyme entre la Russie et l'Allemagne, dont les livraisons sont à l'arrêt depuis le 2 septembre.
(c) AFP