Le pétrole rebondit grâce à la Chine et une prochaine contraction de l'offre américaine
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 0,99%, pour clôturer à 94,10 dollars.
Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en octobre a pris 1,34%, à 88,48 dollars.
"Le prochain grand mouvement sur le marché du pétrole ne pouvait venir que du premier importateur de pétrole au monde et l'assouplissement des restrictions devrait donner une assise solide" aux cours de l'or noir, a réagi Edward Moya, d'Oanda, dans une note.
Les traders ont aussi été encouragés par les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a légèrement abaissé son estimation de demande pour 2022 mais a maintenu sa prévision de progression en 2023.
"L'AIE nous explique que si l'économie chinoise rouvre (en 2023), on va avoir du mal à satisfaire la demande", a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
L'analyste soulignait que le brut profitait aussi du léger recul du dollar, devise dans laquelle est libellée la majeure partie des transactions sur le marché du pétrole.
Les opérateurs ont aussi accueilli favorablement le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a montré une hausse plus importante que prévu des stocks commerciaux de pétrole, à 2,4 millions de barils.
Un chiffre atténué par la nouvelle ponction massive dans les réserves stratégiques, amputées cette-fois de 8,4 millions de barils sur une semaine.
Le gouvernement du président américain Joe Biden a fixé à octobre la fin du programme de tirage sur ces réserves stratégiques, qui ont déjà diminué de 187 millions de barils depuis début septembre 2021.
"Le marché commence à réaliser que si ce pétrole supplémentaire n'arrive plus, notre approvisionnement va se réduire de façon considérable", a souligné Phil Flynn.
Cette échéance s'inscrit dans un contexte atypique, marqué notamment par le faible niveau des stocks d'essence, de gazole, ou de fioul de chauffage aux États-Unis, qui inquiète le marché.
Après avoir touché, début septembre, un plus bas depuis janvier, le prix de gros de l'essence aux États-Unis a amorcé une remontée et atteint mercredi son plus haut niveau depuis deux semaines.
(c) AFP