USA: les stocks de pétrole augmentent plus que prévu, mais le marché relativise
Durant la semaine achevée le 9 septembre, les stocks commerciaux se sont accrus de 2,4 millions de barils, contre 1,85 million attendu par les analystes.
Comme toutes les semaines depuis plusieurs mois, le tableau est à nuancer du fait de l'utilisation des réserves stratégiques américaines, qui ont encore fondu de 8,4 millions de barils la semaine passée.
Le gouvernement américain a indiqué, la semaine dernière, ne pas envisager de poursuivre cette stratégie au-delà du mois d'octobre, la limite fixée initialement.
La nouvelle ponction des SPR a tempéré la réaction du marché, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group, d'autant que la hausse des réserves commerciales était nettement inférieure au chiffre donné mardi par la fédération professionnelle API (American Petroleum Institute), soit 6 millions de barils.
L'API annonce traditionnellement une estimation de l'évolution des réserves la veille de celle de l'EIA.
Selon M. Flynn, ces éléments ainsi qu'un rebond technique après le décrochage de mardi, au diapason des Bourses mondiales, expliquent l'accélération des cours après la publication du rapport hebdomadaire de l'EIA, mercredi.
Vers 15h25 GMT, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 2,27%, à 95,29 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en octobre, il gagnait 2,69%, à 89,66 dollars.
Lors de la semaine achevée le 9 septembre, la demande de produits pétroliers a poursuivi son repli.
En moyenne sur quatre semaines, indicateur favori du marché qui redoute la volatilité des résultats hebdomadaires, elle est inférieure de près de 7% à son niveau de l'an dernier à la même époque.
Pour M. Flynn, les opérateurs relativisent ces données car le mois de septembre marque traditionnellement un ralentissement de la demande, mais aussi parce que le niveau des stocks de produits raffinés demeure globalement inférieur à son niveau habituel.
La semaine aura été marquée par une nette diminution des importations de brut, qui sont tombées à leur plus bas niveau depuis fin février. Les exportations, elles, sont restées globalement stables.
La production de brut est restée inchangée, à 12,1 millions de barils par jour.
(c) AFP