Analyse du marché pétrolier en août 2022 : impact sur les cours du mazout en Belgique
Le mois d’août a été rythmé par des fluctuations importantes à la hausse comme à la baisse du prix du mazout de chauffage en Belgique. Il a ainsi pu être observée une ouverture du mois sur un prix relativement bas contrairement au prix observé au début du mois de juillet (1,33470€). Le mois se clôture cependant avec une nette hausse continue à partir du coût le plus bas observé le 10.
🇧🇪 Évolution du prix du mazout : Août 2022
Tout comme les mois précédents, le prix du mazout de chauffage en Belgique a été influencé par des facteurs extérieurs.
Malgré de nombreuses actions de négociations menées sur le plan géopolitique, le cours du pétrole brut reste élevé et les perspectives sont loin d’être prometteuses. Entre la Russie et l’Arabie saoudite, dont les actions en matière de pétrole brut affectent directement l’Europe, il y’a fort à faire.
La première semaine d’août s’est ouverte avec le baril du Brent à environ 103,92 $ en raison d’appréhensions liées à une récession à venir et des problèmes d’approvisionnement. Cette situation devient de plus en plus préoccupante dans plusieurs pays à l’approche de l’hiver.
Malgré tout, la deuxième semaine d’août a été marquée par une baisse non négligeable pour atteindre son niveau le plus bas à 1,1071€ le 10. Baisse qui a été de courte durée puisque le cours est reparti à la hausse sur les dernières semaines du mois jusqu’à atteindre le niveau le plus haut (1,3787€) le 31 août avant de diminuer de nouveau sur les premiers jours de septembre.
Les variations du prix du mazout correspondent presque systématiquement aux variations du prix du pétrole brut qui pendant la deuxième semaine d’août avaient atteint leur niveau d’avant l’agression de l’Ukraine par la Russie. En effet, ce prix est lui-même influencé par plusieurs facteurs dont le principe de l’offre (qui reste restreinte) et de la demande (plus la demande est forte et l’offre réduite plus le prix augmente), les évènements géopolitiques, ainsi que les taxes et autres coûts liés à la logistique et à la distribution. Le fait qu’il existe un prix officiel fixé par l’État, bien que bénéfique, ne résous pas le problème de l’inflation observée sur le secteur.
La hausse observée sur les dernières semaines d’août coïncide avec la fluctuation à la hausse observée sur le prix du pétrole brut. Nouvelle augmentation liée à la suspension de la livraison du gaz russe pour raison de maintenance, auquel viennent se greffer les besoins envisagés pour l’hiver. Plusieurs gouvernements appellent déjà à des économies d’énergies en prévision d’éventuelles pénuries.
⤵ Prévisions
Il est toujours difficile de faire des prévisions au vu du contexte actuel. La tendance à la baisse des premiers jours de septembre se confirmera-t-elle ? les prix repartiront ils à la hausse aussitôt ? les différents États acteurs trouveront ils un accord pour mitiger la situation ? Autant de questions auxquelles il n’est pas possible de répondre avec certitude. Il n’en demeure pas moins que les prix observés aujourd’hui sont de loin supérieurs à ceux que l’on pouvait observer il y’a un an et il est peu probable que cela change en septembre.L’hiver apportera sans doute son lot de conséquences sur la fluctuation des cours. Un prochain bulletin reviendra sur le détail des évènements et leurs conséquences sur le prix du mazout de chauffage en Belgique au cours du mois de septembre.