Le pétrole en hausse après la décision de l'Opep+, le gaz explose
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre remontait de 2,50% à 95,35 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre prenait quant à lui 2,53%, à 89,07 dollars.
Si cette décision ne devrait pas avoir d'incidence sur l'équilibre global du marché, elle se veut "un geste symbolique pour montrer au marché que le groupe agira pour soutenir les prix s'ils semblent s'effondrer", explique à l'AFP Matthew Holland, analyste chez Energy Aspects.
Les analystes s'accordent sur le fait que cette baisse légère des objectifs de production de l'alliance a pour but de constituer un plancher aux prix du brut.
"L'OPEP+ veut défendre les prix du pétrole au-dessus des 90 dollars le baril", estime Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Dans un même temps, le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, s'est dit lundi "moins confiant" sur une conclusion rapide des négociations pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, dont il est le coordinateur.
Les espoirs de renaissance de l'accord, et avec eux la levée d'une partie des sanctions contre Téhéran entrainant le retour du pétrole iranien sur le marché, avaient été ravivés la semaine dernière, avant d'être douchés par les États-Unis.
Sur le marché du gaz naturel, les prix explosaient lundi, après l'annonce de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1, qui devait reprendre du service samedi après une maintenance.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 242 euros le mégawattheure (MWh), s'envolant de près de 13%, la flambée du prix compensant en une séance une partie du plongeon de la semaine précédente.
Nord Stream 1 sera finalement "complètement" arrêté jusqu'à la réparation d'une turbine de ce pipeline vital pour l'approvisionnement des Européens, a annoncé Gazprom, invoquant la découverte de "fuites d'huile" dans la turbine lors de l'opération de maintenance.
Pas de quoi justifier, d'un point de vue technique, l'arrêt du gazoduc, selon le fabricant de turbines Siemens Energy.
Avec cette nouvelle fermeture, "la crise énergétique européenne est entrée dans une nouvelle phase critique", alerte Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. "Ce sont les craintes du pire scénario auquel les dirigeants européens s'étaient préparés."
Pour Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades, cette nouvelle interruption des livraisons russes via Nord Stream 1 intervient "en guise de représailles" contre le plafonnement des prix d'achat du pétrole russe décidé vendredi par les dirigeants des nations du G7.
Le Kremlin a assuré lundi que l'arrêt des livraisons était de la seule faute des Occidentaux, car leurs sanctions empêchent la maintenance des infrastructures gazières.
(c) AFP