Le pétrole se reprend, l'accord sur le nucléaire iranien au point mort
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre remontait de 2,39% à 94,57 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre prenait quant à lui 2,39%, à 88,68 dollars.
"Ce rebond intervient alors que les négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les États-Unis semblent être au point mort", commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Jeudi, les États-Unis ont affirmé que la réponse de Téhéran dans les négociations concernant l'accord sur le nucléaire iranien n'est "pas constructive", faisant reculer la perspective d'un prochain retour à l'accord historique conclu en 2015.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait pourtant dit mercredi espérer un accord "dans les jours à venir".
L'UE avait présenté le 8 août ce qu'elle a appelé un texte final pour restaurer l'accord historique sur le nucléaire iranien de 2015, dont l'ancien président américain Donald Trump s'était retiré.
Selon cette proposition, l'Iran bénéficierait d'un allègement des sanctions et pourrait à nouveau vendre son pétrole en échange de restrictions strictes sur son programme nucléaire.
Les analystes estiment qu'un retour de l'Iran à pleine capacité d'exportation permettrait l'injection rapide d'un million de barils par jour sur le marché.
Si cependant, un accord sur le nucléaire était conclu, "la réunion de l'OPEP+ de la semaine prochaine n'en sera que plus intéressante", avance Craig Erlam.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés (OPEP+) se réunissent lundi par visioconférence à Vienne, siège du groupe, pour ajuster leur production pour le mois d'octobre.
Pour Han Tan, d'Exinity, les cours pourraient connaître une "remontée brutale" si l'alliance décidait de réduire ses niveaux de production, en raison notamment du retour des barils iraniens sur le marché.Sans accord iranien conclu, "il est peu probable qu'un revirement se produise" à l'OPEP+, estime quant à elle Sophie Lund-Yates, analyste pour Hargreaves Lansdown, le pacte actuel du cartel visant à faire retrouver au groupe son niveau de production d'or noir d'avant pandémie de Covid-19 par un système de quotas courant jusqu'à la fin de l'année.
(c) AFP