Le gaz se rapproche de son record historique, le pétrole stable
Après être monté jusqu'à 318 euros le mégawattheure (MWh) jeudi, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, évoluait à 315,995 euros le MWh vers 09h40 GMT (11h40 HEC).
Le TTF se rapprochait ainsi de son record historique de 345 euros le MWh atteint en mars, au début de l'invasion russe de l'Ukraine. Depuis un an, son prix a quasiment été multiplié par sept.
"On craint sérieusement que les flux du gazoduc Nord Stream ne reprennent pas du tout après la maintenance", soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Cette nouvelle interruption des livraisons intervient alors que les nations européennes s'efforcent de remplir leurs capacités de stockage pour pouvoir affronter de potentielles pénuries d'énergie cet hiver.
Entraînés par l'envolée du gaz, les prix de l'électricité pour livraison début 2023 en Allemagne ont culminé jeudi à 750 euros le MWh et 880 euros en France, de nouveaux records historiques.
Les cours du pétrole, quant à eux, se stabilisaient, entre potentielles réductions de production de l'OPEP+ et négociations fructueuses sur le nucléaire iranien.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, grappillait 0,11% à 101,33 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), son homologue américain, pour livraison le même mois, baissait quant à lui de 0,05%, à 94,84 dollars.
Au début de la semaine, le ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salmane a ouvert la porte à une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+). Une déclaration soutenue par d'autres membres du groupe comme l'Irak et le Koweït."Cela suggère qu'il y a une volonté de défendre les prix du pétrole pour rester au-dessus du niveau de 90 dollars le baril", relèvent les analystes d'UBS.
Les cours du brut n'ont pas reculés depuis. UBS prévoit même un rebond des prix du pétrole (jusqu'à 125 dollars le baril pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole.) d'ici les mois à venir.
Les négociations autour de l'accord sur le nucléaire iranien entre Washington et Téhéran pourraient toutefois renverser la dynamique actuelle.
Les États-Unis ont répondu mercredi à un plan européen soumis également aux Iraniens, ravivant l'espoir d'un retour à l'accord historique sur le programme nucléaire iranien de 2015 dont l'ancien président Donald Trump s'était retiré avec fracas.
Une issue positive des négociations, engagées depuis déjà 16 mois, entraînerait la levée d'une partie des sanctions américaines contre l'Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à pleine capacité d'exportation sur le marché du pétrole.
(c) AFP