Le pétrole faiblit avec les craintes de récession et de ralentissement de la demande
Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,57% à 94,38 dollars.
"La pression à la baisse sur le prix du pétrole provient uniquement d'un affaiblissement des prévisions de la demande, les marchés se préparant à une contraction économique potentiellement forte", commente Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Les gains des deux références mondiales du brut, déclenchés par l'invasion russe de l'Ukraine, sont annulés "car la hausse des taux d'intérêt et le refroidissement consécutif qu'elle devrait avoir sur les économies mondiales l'emportent sur les questions précédentes concernant le manque d'offre causé par le conflit", poursuit-elle.
Jeudi, la Banque d'Angleterre (BoE)a annoncé une hausse de ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, mesure drastique pour contrer l'inflation qui s'accélère et va, selon elle, plonger le Royaume-Uni en récession pour plus d'un an.
La BoE suit l'exemple de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, qui ont choisi de monter leurs taux de respectivement 0,75 et 0,50 point de pourcentage en juillet.
Toutefois, "l'offre reste relativement restreinte", prévient Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
D'autant que mercredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) n'a annoncé qu'une maigre augmentation de l'offre de 100.000 barils par jour pour septembre.
"Dans le même temps, le groupe de producteurs a souligné le manque de capacité de production de réserve", rappelle M. Brennock.
Mais tous ces facteurs qui d'ordinaire feraient grimper les cours n'ont pas réussi à l'emporter sur les préoccupations relatives à la demande liées à la récession.
"On pourrait même aller jusqu'à dire que la prime de guerre s'est évaporée", conclut l'analyste.
(c) AFP