Le pétrole WTI clôt sous son niveau d'avant l'invasion de l'Ukraine
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre a lâché 2,33% à 88,54 dollars, un plus bas depuis février dernier, avant l'invasion russe de l'Ukraine, effaçant ainsi tous ses gains depuis le début de la guerre.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a chuté de 2,74% à 94,12 dollars.
Parallèlement, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) ont annoncé mercredi une augmentation de leur volume total de production d'à peine 100.000 barils par jour pour septembre, "ce qui ne fait rien pour le marché, mais constitue une sorte de concession aux appels lancés à l'Arabie saoudite pour qu'elle en fasse plus", a relevé Neil Wilson, analyste à Markets.com.
"Il est évident que cette augmentation, largement symbolique, ne permettra pas d'amortir de manière significative un éventuel choc de l'offre mais l'équilibre pétrolier ne se resserrera pas non plus", résume Tamas Varga, de PVM Energy.
L'analyste rappelle que le cartel échouant régulièrement à remplir ses objectifs, "le groupe de producteurs pourrait tout simplement ne pas être en mesure d'augmenter considérablement sa production".
Les cours avaient déjà plongé la veille à la clôture face aux données hebdomadaires montrant une augmentation surprise des réserves commerciales de brut aux États-Unis et surtout une baisse de la demande d'essence, malgré une saison des déplacements censée battre son plein.
L'augmentation des stocks de 4,5 millions de barils "a pris le marché au dépourvu, alors que les prévisions tablaient sur une légère baisse", a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Pour Stephen Innes, de SPI AM, la réponse des prix aux données américaines reste "disproportionnée".
"Face à la menace d'un ralentissement économique, les traders semblent avoir besoin de peu de justification pour (...) rester les bras croisés", fait remarquer l'analyste.
(c) AFP