Le pétrole sous les 100 dollars avant l'Opep+
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,24% à 99,29 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 1,29%, à 93,20 dollars.
"Un nouveau chapitre est sur le point d'être écrit dans l'histoire de l'OPEP", affirme Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy.
L'alliance a, sur le papier, annulé en août le volume total des réductions de production de brut qu'elle avait effectuées au plus fort de la pandémie de Covid-19, alors que la demande de pétrole s'était effondrée poussant les prix du brut au fond du gouffre.
L'OPEP+ doit désormais décider d'une nouvelle stratégie "dans l'ère post-pandémique", dans un marché particulièrement volatil et turbulent entre tensions géopolitiques et craintes de récession, poursuit l'analyste.
Pour M. Brennock, le groupe "se gardera bien de faire des vagues".
Les analystes s'attendent à ce que l'alliance des producteurs conviennent de maintenir leur production, ou alors de l'augmenter légèrement. Une forte augmentations serait accueillie avec scepticisme par le marché, étant donné les difficultés du groupe à atteindre ses quotas déjà fixés.
Loin de ses propos sur un Etat "paria" après l'assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi, Joe Biden s'est rendu pour la première fois en tant que président des États-Unis en Arabie saoudite mi-juillet, espérant convaincre Ryad d'ouvrir ses vannes de brut.
"Il reste à voir comment le groupe répondra à l'appel du président Biden", note Han Tan, analyste pour Exinity.
Les prix du baril de brut restent également sous pression "alors que les craintes d'une récession augmentent en Europe et aux États-Unis, et que la politique zéro-Covid de la Chine continue d'affecter l'activité, créant un scénario qui entraîne une baisse de la demande de brut", rappelle Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Les investisseurs devraient également guetter la publication de l'état des stocks américains de pétrole par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Les analystes tablent sur une baisse de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut, mais aussi d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.(c) AFP