Le pétrole flanche avec l'activité manufacturière en Chine
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 1,29% à 102,63 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 2,03%, à 96,62 dollars.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés (OPEP+) en a théoriquement terminé avec ses réductions de production liées à la pandémie.
Mais en pratique, l'alliance peinant à atteindre ses quotas, son volume total de production réel est encore loin de ses niveaux pré-pandémie.
"L'attention se portera désormais sur la manière dont l'OPEP+ prévoit d'atteindre ces objectifs et sur l'annonce éventuelle de nouvelles augmentations", poursuit Craig Erlam.
Autre pression sur les prix du pétrole: l'activité manufacturière en Chine s'est tassée en juillet, dans un contexte de faible demande.
Des chiffres décevants "qui montrent vraiment l'impact continu des mesures de confinement sur l'économie du pays", pour Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
La Chine reste l'un des plus gros consommateurs de pétrole et d'autres matières premières, rappelle-t-il.
Une flambée épidémique a frappé durant plusieurs mois de nombreuses régions de Chine, notamment la métropole de Shanghai, confinée durant deux mois au printemps, ce qui a paralysé de nombreuses usines et entreprises.
Pour Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, "le bras de fer actuel entre les craintes de récession et les problèmes d'approvisionnement", qui dure depuis des mois, se poursuit, les craintes quant à ce que l'offre soit insuffisante restent toujours présentes en toile de fond.
En face, "l'inflation élevée et les hausses de taux (des banques centrales) qui en ont résulté ont accru le risque de contraction économique", risquant d'affecter la demande en pétrole.
(c) AFP