Le pétrole en hausse après la Fed et les stocks
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 1,43% à 108,14 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois montait quant à lui de 1,90%, à 99,11 dollars.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé mercredi ses taux directeurs de 75 points de base, une décision largement anticipée.
Une hausse des taux de la Fed pour juguler l'inflation signifie habituellement un soutien au dollar, faisant baisser le pouvoir d'achat des investisseurs en pétrole utilisant d'autres devises, mais ravive également les craintes quant à la demande, pouvant conduire à un ralentissement économique.
Les prix du pétrole s'échangent toutefois à la hausse, la Fed ayant laissé entrevoir un ralentissement du rythme de la hausse de ses taux.
Mercredi, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait état dans son rapport hebdomadaire sur les stocks commerciaux d'or noir des États-Unis, d'une baisse de 4,5 millions de barils de brut alors que les analystes s'attendaient à un repli moindre.
A cette baisse inattendue s'ajoute un nouveau prélèvement de 5,6 millions de barils dans les réserves stratégiques américaines.
En parallèle, les baisses de livraison de gaz à l'Europe via le gazoduc Nord Stream ont, comme annoncé, baissé mercredi à près de 20% des capacités du gazoduc, alertant sur de potentielles nouvelles coupures d'approvisionnement en hydrocarbures russes.
"Dans le climat géopolitique et économique actuel, incertain et turbulent, les vents dominants peuvent changer de direction rapidement", tempère cependant Tamas Varga, rappelant que le marché "est déchiré entre les craintes liées à l'économie et à la demande et les inquiétudes concernant l'offre".
Mardi, le Fonds monétaire international (FMI) s'est montré plus pessimiste sur les perspectives économiques. La croissance mondiale n'est quant à elle plus attendue qu'à 3,2% en 2022, soit 0,4 point de moins que ce qui était anticipé en avril.
(c) AFP