Hydrocarbures: OMV triple son bénéfice net au 2T grâce à l'envolée des cours
Le résultat net avait reculé au premier trimestre sous l'impact des dépréciations associées à la fin des investissements en Russie et au retrait du projet de gazoduc Nord Stream 2, à la suite de l'invasion de l'Ukraine et des sanctions infligées à Moscou. Mais le groupe a cette fois engrangé pleinement l'effet positif de la hausse des cours: il table désormais pour 2022 sur un baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord supérieur à 100 dollars, à comparer à 71 dollars en 2021. Le prix du gaz est également attendu en forte augmentation.
Dans ce "contexte de marché favorable", son résultat d'exploitation hors effets exceptionnels et de stocks (CSS) a atteint au deuxième trimestre le montant record de 2,9 milliards d'euros, contre 1,3 milliard un an auparavant, pour un chiffre d'affaires qui a doublé, à 14,8 milliards d'euros. Confronté à la réduction des livraisons du géant russe Gazprom depuis la mi-juin, OMV évoque "une incidence financière négative" sur ses comptes.
Dans cette optique, il a rempli dès mars ses cuves de stockage, "pleines à quasiment 80%" à la date de mi-juillet, ce qui devrait lui permettre de "fournir ses clients" si la situation se dégrade, explique-t-il dans son rapport trimestriel. OMV "travaille également à augmenter les volumes de gaz non-russes, notamment de Norvège", ainsi que les capacités de transport pour l'acheminer vers l'Autriche.
Par ailleurs, dans la division chimie, le groupe a continué à bénéficier de l'intégration dans ses comptes de la filiale Boréalis, acteur majeur dans le production d'engrais. Intégré de la production à la distribution, détenu à 31,5% par l'État autrichien, il a réduit sa masse salariale en un an, passant de 23.500 salariés à près de 22.400 dans le cadre d'un plan d'économies et de cessions. Il employait 37.700 personnes en 2010.
(c) AFP