Le gaz et le pétrole en hausse, Gazprom baisse des livraisons
L'envolée des cours était nettement plus marquée côté gaz naturel.
Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 176,085 euros le mégawattheure (MWh), prenant plus de 10%.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois montait quant à lui de 1,96%, à 96,56 dollars.
Le géant russe Gazprom a annoncé lundi qu'il réduirait dès mercredi drastiquement les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine.
La capacité du gazoduc passera à 33 millions de m3 quotidiens, a indiqué Gazprom sur son compte Telegram, soit environ 20% des capacités du gazoduc contre quelque 40% actuellement.
Le géant gazier russe Gazprom n'a "aucune raison technique" de procéder aux nouvelles baisses de livraison de gaz russe, a dénoncé lundi le ministère allemand de l'Economie.
La nouvelle a ravivé les craintes d'une rupture d'approvisionnement d'hydrocarbures venant de Russie, qui avait déjà coupé à deux reprises le volume de ses livraisons de gaz en juin via Nord Stream, en disant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine qui était en réparation au Canada et qui n'était pas revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de l'assaut russe contre l'Ukraine.
"La faiblesse du dollar américain contribue à soutenir un rebond du prix du pétrole, mais la hausse reste limitée par l'ombre de la réunion de la Fed de cette semaine", a affirmé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La banque centrale américaine (Fed) devrait en effet procéder à une quatrième forte hausse de ses taux directeurs pour faire ralentir l'inflation, mais en tentant d'éviter de provoquer une récession.
Or, "une action agressive de la Fed pour combattre l'inflation pourrait ajouter aux pressions sur l'économie mondiale et réduire la demande mondiale d'énergie, en particulier si elle induit une récession américaine", explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.
(c) AFP