Le pétrole hésite, freiné par les hausses de taux des banques centrales
Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,51% à 103,73 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, grappillait quant à lui 0,42% à 95,10 dollars.
La banque centrale américaine (Fed) devrait en effet procéder à une quatrième forte hausse de ses taux directeurs pour faire ralentir l'inflation, mais en tentant d'éviter de provoquer une récession.
Or, "une action agressive de la Fed pour combattre l'inflation pourrait ajouter aux pressions sur l'économie mondiale et réduire la demande mondiale d'énergie, en particulier si elle induit une récession américaine", affirme l'analyste.
La Banque centrale européenne (BCE) a "rejoint le mouvement de resserrement de la politique monétaire avec une hausse des taux plus importante que prévu (jeudi, ndlr), ce qui pourrait encore freiner l'activité économique et la demande de pétrole", souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Quant aux inquiétudes concernant l'offre, elles ont été "tempérées par la reprise des flux de gaz russe vers l'Europe sur le gazoduc Nord Stream, après une maintenance", poursuit-il.
Vendredi, la Compagnie nationale Libyenne de pétrole (NOC) a annoncé que la production de pétrole s'élevait actuellement à 860.000 barils par jours, contre 560.000 barils par jours avant la levée de l'état de force majeure sur certains terminaux.
Depuis mi-avril, six gisements et terminaux pétroliers majeurs avaient été fermés par des groupes Libyens proches du camp de l'Est, qui réclamaient notamment une "répartition équitable" des recettes pétrolières.
La compagnie a également affirmé s'efforcer d'augmenter la production pour la ramener au taux normal de 1,2 million de barils par jour en deux semaines.
(c) AFP