Le pétrole baisse, la faible demande en carburant inquiète aux États-Unis
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 2,86% à 103,86 dollars après avoir lâché en séance plus de 4%.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a baissé quant à lui de 3,53% à 96,35 dollars, peu après avoir dévissé de 5%.
"Le fait marquant de ce rapport est la faible consommation d'essence", relevait Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
"La demande américaine d'essence a du mal à passer à la vitesse supérieure en cette période" estivale aux États-Unis, marquée par de nombreux déplacements pour les vacances qui entraînent habituellement une hausse de la demande en carburant, soulignait l'analyste.
En Libye, la Compagnie nationale Libyenne de pétrole (NOC) a annoncé mercredi la reprise de la production dans plusieurs champs pétrolifères, ce qui a joué sur la baisse des cours.
Depuis mi-avril, six gisements et terminaux pétroliers majeurs avaient été fermés par des groupes proches du camp de l'Est, qui réclamaient notamment une "répartition équitable" des recettes pétrolières.
"En outre, une série de mises à jour macroéconomiques peu encourageantes n'a guère contribué à apaiser les craintes d'une récession imminente", a noté Stephen Brennock, freinant également les cours du brut.
L'inflation notamment a encore accéléré au Canada et au Royaume-Uni, atteignant un nouveau pic en 40 ans.
L'épidémie de Covid-19 en Chine, grande consommatrice de pétrole, participe également aux craintes de chute de la demande. Le pays a enregistré samedi son plus grand nombre de cas de Covid-19 depuis mai, entraînant des confinements en application de la stricte politique "zéro Covid".
(c) AFP