Le pétrole en baisse, les craintes de récession planent
Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 1,81% à 105,08 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en août, fléchissait quant à lui de 2,28% à 102,40 dollars.
"Alors que des forces opposées s'affrontent, prévoir les futurs prix du pétrole est une entreprise audacieuse", estime Tamas Varga, de PVM Energy.
Selon l'analyste, la question fondamentale reste de savoir combien de temps durera l'invasion de l'Ukraine, les guerres entravant la croissance économique en raison de l'inflation.
"Plus la crise se prolonge, plus il est probable que les considérations relatives à la demande prendront le pas sur les questions d'offre et deviendront les forces dominantes", affirme-t-il.
Pour Ipek Ozkardeskaya également, analyste chez Swissquote, "la crainte de la récession et les inquiétudes liées à la demande prennent le dessus".
Même si "le marché reste vulnérable aux nouvelles concernant l'offre", l'analyste estime qu'en l'absence de nouveau "bouleversement inattendu" de l'approvisionnement, le prix du baril pourrait reculer jusqu'au seuil des 85 dollars.
En plus des pressions inflationnistes qui se prolongent, la montée du dollar décourage également les acheteurs de pétrole, car un billet vert fort réduit le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait une nouvelle fois augmenter ses taux directeurs lors de la prochaine réunion de fin juillet, après avoir insisté sur la nécessité de juguler l'inflation, même au détriment de la croissance économique.Mais les préoccupations relatives à l'offre restent à surveiller.
(c) AFP