Londres enquête sur le marché des carburants, dont les prix flambent
L'augmentation de cet "écart de raffinage", qui a triplé l'an dernier, s'est répercuté sur le prix à la pompe: il "a ajouté 24 pence (28 centimes d'euros) par litre de carburant" pour les automobilistes, indique l'autorité britannique de la concurrence (CMA) dans un communiqué.
Le prix à la pompe vole de record en record au Royaume-Uni, et faire le plein d'essence d'une voiture familiale moyenne coûtait le mois dernier 105,29 livres (près de 125 euros), selon l'association d'usagers de la route RAC, alimentant une inflation au plus haut en 40 ans.
"S'il est impossible d'échapper aux pressions mondiales qui poussent les prix du carburant à la hausse, l'écart croissant entre le prix du pétrole et le prix de gros de l'essence et du diesel est préoccupant", a commenté Sarah Cardell, directrice juridique de la CMA, citée dans le communiqué.
"Nous devons déterminer s'il existe des raisons légitimes à cela et, si ce n'est pas le cas, quelles mesures peuvent être prises pour y remédier", a-t-elle ajouté.
Le régulateur précise avoir lancé vendredi une étude de marché approfondie dont les premières conclusions seront publiées à l'automne.
En revanche, la différence entre le prix de sortie de raffinerie et le prix facturé aux automobilistes a fluctué mais il est resté autour de 10 pence par litre, selon le rapport de la CMA, commandé le mois dernier par le ministre de l'Énergie et des Entreprises Kwasi Kwarteng.
Le gouvernement britannique avait annoncé fin mars une réduction pendant 12 mois de 5 pence par litre des taxes sur les carburants, et cette ristourne "semble s'être répercutée sur les prix", note encore la CMA dans son communiqué.
Mais si le marché de la vente au détail de carburant "semble être compétitif", certains domaines méritent là aussi une enquête approfondie, notamment pour déterminer "si les écarts de prix entre zones urbaines et rurales (où le carburant est plus cher) sont justifiés", ajoute la CMA.
(c) AFP