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Les prix du pétrole en repli, la demande toujours scrutée

cours du petroleZurich: Les prix du pétrole poursuivaient leur repli jeudi, dans la foulée des reculs affichés les deux journées précédentes. Les craintes de récession, laquelle entraînerait une baisse de la demande, continuent de peser sur l'or noir. Certains experts vont même jusqu'à anticiper un retournement du marché.
Jeudi peu avant 09h00, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, se négociait à 100,59 dollars, soit un repli minime de 0,1%. La veille au soir il avait perdu 2,02% pour s'inscrire à 100,69 dollars, après avoir glissé en séance sous la barre symbolique des 100 dollars le baril pour la première fois depuis avril.

Les 159 litres de de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en août, s'installait quant à eux sous la barre des 100 dollars, à 98,49 dollars, un prix quasiment stable (-0,04%), après avoir cédé 0,97% mercredi soir.

Mardi, les deux références du brut avaient connu leur plus forte baisse quotidienne depuis mars, lorsque les cours s'étaient envolés avec l'annonce d'un embargo américain sur le pétrole russe, avant de plonger quelques jours plus tard.

"Les prix du BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. ont enregistré la troisième plus forte baisse absolue depuis que le contrat à terme a commencé à être négocié en 1988", ont affirmé les analystes d'UBS, le Brent ayant dégringolé de 9,45% à la clôture après avoir dévissé de près de 11%.


⤵ Demande en retrait

"Ces déclins sont précipités par les craintes qu'une récession ne détruise davantage la demande, qui diminue déjà à cause des prix hauts", a indiqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. "J'ai traversé six crashes des prix du pétrole dans ma carrière dans l'industrie pétrolière, une récession pourrait en provoquer un septième", a ajouté l'analyste qui juge qu'un ralentissement marqué de l'économie "pourrait renverser" le marché de l'or noir "en provoquant un surplus de l'offre et donc une importante baisse des cours".

"Outre le pessimisme croissant concernant l'avenir de l'économie, les prix du pétrole ont également été affectés par la résurgence du dollar", affirmait pour sa part Stephen Brennock, de PVM Energy. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à d'autres importantes monnaies, a atteint mercredi 107,26 points, un plus haut depuis deux décennies.

Or, une appréciation marquée du billet vert pèse sur l'or noir, puisqu'il affaiblit le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises. Pour Fawad Razaqzada, analyste chez City Index interrogé par l'AFP, les prix du brut ont désormais franchi un niveau psychologique important.


Dans un scénario de récession, les analystes de Citi évoquaient même des prix du pétrole qui tomberaient à 65 dollars le baril d'ici à la fin de l'année, puis à 45 dollars en l'absence d'intervention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+). Les experts insistent cependant sur le fait qu'aucun changement fondamental n'a bouleversé le marché du pétrole depuis mardi.

⤵ Approvisionnement

L'approvisionnement en or noir reste scruté, des perturbations de la production ayant lieu dans certains pays producteurs. Pour Stephen Brennock, après le "bain de sang" de mardi, les prix du pétrole devraient même rebondir, les fondamentaux du marché n'ayant pas changé. "D'une part, une récession pourrait facilement réduire la demande de pétrole. D'autre part, l'offre reste serrée", résume Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Le géant norvégien Equinor a cependant annoncé mercredi la reprise de la production dans trois gisements de pétrole et de gaz, après l'intervention d'Oslo pour mettre fin à une grève qui menaçait les exportations de la Norvège. L'incertitude se cristallise autour de la capacité de l'OPEP+ à produire plus de brut.

L'alliance a réitéré ses "préoccupations concernant les problèmes de capacité dus à des années de sous-investissement et l'impact des interdictions d'importation de la Russie", souligne Susannah Streeter de Hargreaves Lansdown. "La capacité de réserve de l'OPEP (...) s'est amincie pour atteindre son niveau le plus bas depuis des années", avance Stephen Brennock.

(c) AFP

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