Le pétrole perd 5% emporté par les craintes de récession, les métaux dans le rouge
Vers 14H40 GMT (16H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 5,45% à 107,31 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en août, perdait quant à lui 4,52% à 103,53 dollars, peu après avoir dépassé les 5% de perte.
Le marché pétrolier "se détourne de l'inflation" et se dirige vers le "désespoir économique", affirme Stephen Innes, analyste chez Spi Asset Management.
Ainsi, les cours du pétrole sont en baisse alors que la Norvège pourrait devoir réduire de près de 60% ses exportations de gaz et de plus de 340.000 barils de brut ce week-end en raison d'une grève pour les salaires, a prévenu le patronat du secteur pétrolier.
Des "indices PMI soulignent les risques de récession dans la zone euro", fait valoir Neil Wilson, analyste chez Markets.com, pour qui "la récession semble inévitable".
La croissance de l'activité économique en zone euro a fortement ralenti en juin dans le secteur privé, au plus bas depuis 16 mois, selon l'indice PMI composite final publié mardi par S&P Global.
"Les signaux contradictoires actuels donnés par la demande (baissière) et l'offre (haussière) de l'équation pétrolière font de la prévision des prix du pétrole une tâche laborieuse", commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
"Il est impossible de prévoir quand l'attention se déplacera irrévocablement de l'offre vers la demande", explique-t-il.
Les craintes d'une récession mondiale continuent également de prédominer sur les marchés des métaux industriels, notamment le cuivre.
Fortement utilisé dans l'industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cuivre est connu pour refléter l'état de santé de l'économie mondiale, d'où son surnom de Docteur Cuivre (Dr Copper).
Le métal rouge est ainsi très sensible à un potentiel ralentissement de l'activité économique mondiale, servant de baromètre de l'économie.
Pour la première fois depuis 17 mois, le cuivre s'échangeait sous la barre des 8.000 dollars la tonne, dévissant de 20% depuis le début de l'année. Mardi, il touchait les 7.627,00 dollars la tonne.
"La fermeté du dollar américain et la faiblesse des données économiques américaines ont vraisemblablement été les principaux facteurs qui ont pesé sur son prix", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Le LME Index, un indice qui intègre les prix de l'aluminium, du cuivre, du plomb, du nickel, de l'étain et du zinc échangés sur la bourse des métaux de Londres, affichait 3.822,6 points lundi, perdant plus de 15% depuis le début de l'année.
(c) AFP