Des arrêts de production et un long week-end aux USA font monter le pétrole
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé en hausse de 2,38% à 111,63 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en août, a grimpé plus fortement, de 2,52% à 108,43 dollars.
Selon l'association automobile américaine AAA, près de 48 millions d'Américains devraient prendre la route ou un avion, ce qui représente une hausse de 3,7% par rapport à 2021 et s'approche du niveau d'avant la pandémie de Covid-19.
Cette anticipation d'un bond de la demande de carburants a soutenu les cours, d'autant plus que le marché sera fermé lundi pour les échanges de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie..
"Historiquement, les Américains prennent leurs décisions de vacances en fonction du prix de l'essence, car c'est le prix qu'ils voient tous les jours", rappelait James Williams alors que les prix à la pompe restent hauts, même s'ils ont un peu reculé par rapport à leur record d'il y a deux semaines.
"Vu les prix, la prévision de croissance du trafic paraît contre-intuitive mais d'un autre côté, après être restés enfermés pendant deux ans à cause du Covid, il est temps de sortir et d'en profiter, même si cela coûte un peu d'argent", soulignait l'analyste.
Sur un plan plus large, les cours du brut restaient soutenus aussi en raison d'interruptions de production en Libye et en Equateur.
Après plus de deux semaines de blocages et des violences ayant fait six morts, le gouvernement et les meneurs des manifestations indigènes en Equateur sont parvenus à un accord jeudi pour mettre fin aux protestations contre la vie chère qui paralysent le pays.
La Libye, pays doté des réserves les plus abondantes d'Afrique mais plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Kadhafi, peine à sortir de la crise institutionnelle.
La Compagnie nationale Libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi soir des pertes de plus de 3,5 milliards de dollars résultant de la fermeture forcée de sites pétroliers majeurs depuis mi-avril, et décrété l'état de "force majeure" sur certaines installations.
Un soulagement au niveau de l'offre n'était pas attendu du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires (OPEP+). Ces derniers ont reconduit jeudi leur objectif d'ouverture des vannes légèrement plus importante pour cet été, convenant d'une hausse de la production de 648.000 barils par jour en août, comme en juillet.
Une décision sans surprise, de l'avis des analystes.
(c) AFP