Zurich: Les prix du pétrole marquaient une pause mercredi. Ils fléchissaient légèrement après avoir nettement progressé la veille, soutenus en partie par la levée de restrictions sanitaires en Chine, alors que la pression sur l'offre demeure vive.
Peu avant 08h00, le baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août se négociait à
117,54 dollars, en légère baisse de
0,37%. La veille au soir, il avait bondi de
2,51%, pour finir à
117,98 dollars, son plus haut niveau depuis près de deux semaines.
Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), également avec échéance en août, ils cédaient
0,29% à
111,44 dollars, après avoir pris
1,99%, à
111,76 dollars mardi soir.
Le marché porte actuellement son attention sur l'évolution en
Chine, l'Empire du Milieu ayant réduit mardi la durée de la quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui se rendent dans le pays, a expliqué John Kilduff, d'Again Capital. La décision devrait contribuer à relancer l'économie chinoise. Pékin a cependant relevé de près de
50% les quotas d'importations alloués aux raffineurs du secteur privé, "
ce qui aide le brut" et a contribué à faire monter son prix mardi, a a-t-il ajouté.
⤵ Offre toujours insuffisante
De l'avis de l'expert, cette montée en charge des raffineurs privés chinois pourrait à terme soulager les prix des produits raffinés, en particulier le gasoil. Les indices d'une demande accrue en
Chine surviennent dans un contexte d'offre insuffisante, qui s'est encore aggravé ces derniers jours.
En
Libye, la Compagnie nationale
Libyenne de pétrole (
NOC) a prévenu qu'elle pourrait ne plus respecter ses engagements d'exportations depuis les quatre terminaux de la région de Syrte, du fait de la fermeture forcée de plusieurs champs pétroliers dans l'est du pays, sur fond de crise politique majeure. Des inquiétudes se font aussi jour en Equateur, les blocages et manifestations initiés par un mouvement contre la hausse du coût de la vie pouvant aussi conduire à un arrêt de la production d'or noir.
Par ailleurs, plusieurs dirigeants ont laissé entendre qu'
Arabie saoudite et
Emirats arabes unis étaient actuellement proches de leurs capacités maximum de production. Les deux pays étaient jusqu'ici considérés comme les seuls membres de l'
Organisation des pays exportateurs de pétrole (
OPEP) à pouvoir encore relever sensiblement leurs volumes.
Dans ce contexte, "
il faudra peut-être une récession pour faire redescendre les prix du pétrole à des niveaux tenables", a estimé Craig Erlam, d'Oanda. L'engagement des dirigeants du G7 à travailler à un plafonnement des
prix du pétrole russe a, en revanche, laissé de marbre le secteur.
Selon John Kilduff, le mécanisme, dont les modalités sont encore floues, ne marchera pas. Si le prix est trop bas, "
la Russie refusera de vendre". Quant à la
Chine et l'Inde, qui ne sont pas membres du G7, "
elles sont déjà satisfaites des rabais" que leur consent la
Russie sur son pétrole et n'ont pas de raison de remettre en cause ces livraisons, selon l'analyste.
(c) AFPCommenter Le pétrole se replie légèrement après la hausse de mardi
Communauté prix du baril
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