Le pétrole se reprend, entre inquiétudes pour l'offre et crainte de récession
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a grimpé de 2,78% à 113,12 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, a gagné 3,21% à 107,62 dollars.
Dans un contexte d'action de plus en plus agressive des banques centrales pour lutter contre l'inflation en relevant leurs taux directeurs, et d'indicateurs économiques toujours plus décevants, les perspectives économiques sont inquiétantes, estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
"La demande de produits pétroliers chuterait en cas de récession", explique Ole R. Hvalbye, analyste chez Seb. "Les marges astronomiques actuelles des raffineries s'effondreraient et un facteur haussier essentiel pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. s'évaporerait."
"Cela dit, le consensus reste que le marché pétrolier connaîtra une forte demande et une offre restreinte pendant les mois d'été", a rappelé Tamas Varga.
Pesant vendredi en faveur d'une hausse des cours, des grèves en Equateur réduisent la production de pétrole du pays, a aussi noté Andy Lipow.
Aux États-Unis, l'initiative du président Joe Biden de supprimer pour trois mois une taxe fédérale de 18 cents sur le gallon d'essence pour faire baisser les prix à la pompe semble destinée à faire long feu.
"L'idée n'a pas le soutien des républicains et un certain nombre de démocrates n'y sont guère favorables non plus. Il se pourrait que l'initiative ne parvienne même pas à être soumise au vote", soulignait l'analyste de Lipow Oil Associates.
"Ce que le marché semble penser, c'est que cela ne va pas se faire", a-t-il ajouté.
(c) AFP