Le pétrole Brent et le WTI chutent de plus de 5%, craintes de récession
Vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août perdait 5,06% à 113,651 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juillet plongeait quant à lui de 6,00% à 110,53 dollars.
Le rythme de la production industrielle aux États-Unis a ralenti en mai, et ce, plus que prévu, selon les données publiées vendredi par la Banque centrale américaine (Fed), qui fait aussi apparaître une contraction de la production manufacturière.
Les craintes d'une possible récession pesaient à nouveau sur le brut en repassant au premier plan.
"Les banques centrales ont occupé le devant de la scène (...) après avoir annoncé des hausses de taux dans le cadre d'un effort continu pour freiner l'inflation galopante", rappelle Ole S. Hansen, analyste chez Saxobank.
La Réserve fédérale américaine a augmenté mercredi ses taux de 0,75 point, une mesure inédite depuis 1994, pour lutter contre l'inflation américaine qui atteint des niveaux record.
De quoi "compromettre la reprise économique mondiale post-Covid", et ainsi miner la demande, poursuit l'analyste.
La hausse des taux directeurs plus agressive de la Fed a également entrainé une appréciation marquée du dollar, qui tire les prix du brut vers le bas en affaiblissant le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
En parallèle, la production pétrolière de la Libye se maintient à environ 700.000 barils par jour selon le Financial Times, malgré les heurts qui bousculent le pays en proie à une longue et grave crise politico-institutionnelle.La Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut Libyen, avait annoncé mi-avril l'arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de nombreux gisements, participant au soutien des prix.
(c) AFP