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Le pétrole baisse, le gaz soutenu par les réductions de livraisons russes

Prix du pétroleLondres: Les prix du pétrole glissaient vendredi, lestés par les craintes de récession et la force du dollar, quand ceux du gaz poursuivaient leur envol, galvanisés par les baisses d'approvisionnement du géant russe Gazprom vers l'Europe.
Vers 13H30 GMT (15H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août perdait 1,67% à 117,81 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juillet baissait de 1,90% à 115,35 dollars.

Les craintes d'une possible récession mêlée à un dollar fort, minorant le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant une autre devise, pesaient à nouveau sur les prix du brut en repassant au premier plan.

Pour Ole S. Hansen, analyste chez Saxobank, il s'agit d'une "petite perte hebdomadaire dans un contexte de craintes accrues pour la croissance en raison des hausses agressives des taux d'intérêt des banques centrales".

En parallèle, la production pétrolière de la Libye se maintient à environ 700.000 barils par jour selon le Financial Time, malgré les heurts qui bousculent le pays en proie à une longue et grave crise politico-institutionnelle.

La Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut Libyen, avait annoncé mi-avril l'arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de nombreux gisements, participant au soutien des prix.


Mais pour M. Hansen, "le niveau actuel de resserrement du marché dû aux problèmes d'approvisionnement est tout simplement un facteur trop important pour être ignoré", la baisse des prix devrait donc être momentanée.

Les cours du gaz poursuivaient quant à eux leur envolée vendredi, galvanisés par le géant russe Gazprom qui ne cesse de baisser ses livraisons à l'Europe dans le contexte de l'offensive russe en Ukraine et des sanctions occidentales contre Moscou.

Le groupe russe ne livrera que 50% du gaz demandé vendredi par l'Italien Eni.

Le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTgaz a également annoncé vendredi ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15 juin, avec "l'interruption du flux physique entre la France et l'Allemagne".

Gazprom a considérablement réduit ces derniers jours ses livraisons vers les pays européens, notamment vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1, ce qui pourrait avoir causé l'interruption de l'approvisionnement vers la France.

"La Russie semble une fois de plus vouloir transformer l'approvisionnement en gaz en arme", souligne Craig Erlam, les baisses de livraisons intervenant ou les pays européens tentent "de remplir leurs réserves avant l'hiver, ce qui, selon certains, n'est pas une coïncidence".

Les prix du gaz sont par ailleurs poussés par une diminution soudaine de l'offre de gaz naturel liquéfié (GNL) venant des États-Unis, un incendie mettant le terminal Freeport LNG près de Houston au Texas hors service pendant 90 jours.

Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a bondi de près de 55% sur la semaine, atteignant un pic à 148,995 euros le mégawattheure (MWh) en séance jeudi.

Vers 13H30 GMT, le TTF évoluait à 127,50 euros le mégawattheure (MWh).

(c) AFP

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