Le pétrole fléchit après la Fed, inquiet pour la demande américaine
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août perdait 0,85% à 117,50 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juillet baissait de 0,78% à 114,41 dollars.
La banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi ses taux directeurs de trois quarts de point, la plus forte hausse depuis 1994, et son président a assuré que l'institution restait "déterminée" à lutter contre l'inflation galopante.
"La croissance sera inévitablement entravée par les hausses continues des coûts d'emprunt", commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. Or une croissance minorée peut lester la demande d'or noir.
Les prix du pétrole se négocient toutefois toujours entre 115 et 120 dollars le baril, des niveaux très hauts qui laissent "craindre que la Fed se contente de continuer à augmenter les taux pour éliminer l'inflation énergétique persistante, même si cela signifie une hausse du chômage", affirme Stephen Innes, analyste pour Spi Asset Management.
Tamas Varga rappelle cependant que ce sont les "problèmes d'approvisionnement" qui sont à l'origine de la montée des prix ces derniers mois. "C'est pourquoi l'administration américaine fait tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer le déséquilibre."
Même si les stocks commerciaux des États-Unis ont augmenté, les réserves stratégiques américaines de brut ont connu une nouvelle ponction record la semaine dernière de 7,7 millions de barils, selon les chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
"En raison des problèmes d'approvisionnement, la faiblesse actuelle devrait être temporaire", estime M. Varga.
"La reprise mondiale des voyages et les réserves limitées de pétrole brut devraient soutenir le marché haussier à moyen terme" conclut Ipek Ozkardeskaya.
(c) AFP