Le pétrole fléchit avant la Fed, la hausse du gaz s'accélère
Vers 15H30 GMT (17H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août perdait 0,34% à 120,76 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juillet glissait de 0,57% à 118,25 dollars.
Des données qui indiquent "un ralentissement de l'économie américaine" et qui suggèrent "que la hausse des prix commence maintenant à affecter la demande", selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
En parallèle, les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière de 1,9 million de barils selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), alors que les analystes tablaient sur une baisse de 2,2 millions. Ce chiffre reste toutefois à relativiser car les réserves stratégiques ont, elles, baissé de façon très marquée (-7,7 millions de barils).
Le marché a désormais les yeux tournés vers la réunion du Comité monétaire de la Fed, qui doit dévoiler mercredi l'ampleur de son tour de vis monétaire supplémentaire pour dompter l'inflation.
"Un resserrement plus important de la politique monétaire pourrait avoir des effets négatifs sur la demande de pétrole", explique Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
Les prix du gaz naturel sont quant à eux toujours en hausse, après l'annonce du géant russe Gazprom mercredi qui va baisser d'encore un tiers ses livraisons de gaz à l'Europe via le gazoduc Nord Stream.
Mardi, le groupe avait déjà annoncé une réduction de sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via Nord Stream, puis vers l'Italie mercredi selon le groupe Eni.
Gazprom cherche à faire "monter les prix" du gaz, a dénoncé mercredi le gouvernement allemand.
Cette baisse de l'approvisionnement a fait bondir les prix du TTF néerlandais, la référence en Europe, de près de 22% mercredi après avoir déjà grimpé de près de 16% la veille.
"Cela risque de compromettre la très bonne reconstitution des stocks (de l'Union européenne) observée ces derniers temps", affirme Barbara Lambrecht, analyste à la Commerzbank.
Mardi, Freeport LNG, qui contrôle le terminal du même nom, situé sur la côte texane près de Houston, a annoncé que l'incendie qui avait touché son site mercredi dernier allait perturber l'exportation de GNL durant 90 jours, une durée plus longue que prévu initialement.
"Cela affectera surtout l'Europe, qui absorbe depuis peu 75% des exportations américaines de gaz naturel liquéfié", poursuit Mme Lambrecht, alors même que l'Union européenne cherche à diminuer sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, principale source d'approvisionnement jusqu'ici.
Le TTF néerlandais évoluait à 15H30 GMT à 119,500 euros le MWh après avoir touché les 121,735 euros, un plus haut depuis fin avril.
(c) AFP