Le pétrole fait une pause, le temps de prises de bénéfices
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août s'est effrité de 0,41%, pour clôturer à 123,07 dollars.
Quant au West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en juillet, il a lui reculé de 0,49%, à 121,51 dollars.
"Il n'y a pas eu de vraie nouvelle" jeudi, a-t-il poursuivi, mis à part l'annonce de reconfinements à Shanghai, qui n'est, pour l'analyste "qu'à moitié préoccupante".
"Cela a simplement donné une excuse au marché pour faire halte et réaliser des gains" en vendant, selon l'analyste.
Ce petit accès de faiblesse "sera vraisemblablement de courte durée", a prévenu, dans une note, Edward Moya, d'Oanda, "car s'annonce l'une des saisons estivales les plus chargées qui soit" en termes de déplacements.
Le prix de l'essence a enregistré un nouveau record aux États-Unis jeudi et n'est plus qu'à un souffle des 5 dollars le gallon (3,78 litres), un seuil que nul n'osait évoquer il y a seulement quelques mois.
Les cours n'ont en rien été soulagés par les 7,3 millions de barils provenant des réserves stratégiques qui ont été déversés sur le marché par le gouvernement Biden sur la seule semaine dernière, un record historique.
"C'est même un facteur de hausse des prix", considère Stephen Schork, "parce que cela dit au marché que les gouvernants n'ont pas de plan pour solutionner ce déséquilibre structurel" entre offre et demande.
Les opérateurs ont aussi fait fi du relèvement surprise, la semaine dernière, de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l'accord OPEP+, qui a promis 648.000 barils de plus par jour en juillet.
"Même si les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite pourraient augmenter leur production, les autres membres de l'OPEP peinent pour atteindre leurs objectifs", a commenté Susannah Streeter, de Hargreaves Lansdown.
"Au total", a-t-elle poursuivi, "il n'y a pas assez de capacité pour compenser le trou que créent les sanctions visant le pétrole russe."
Les traders suivront vendredi, comme la Bourse, la publication de l'indice des prix CPI pour mai, pour en savoir plus sur la trajectoire de l'inflation aux États-Unis.
"Je n'en attends aucune amélioration", a dit Stephen Schork, que ce soit sur les prix de l'énergie ou de l'alimentation."
(c) AFP