Pétrole: le WTI clôture au plus haut depuis près de trois mois
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé en hausse de 0,59%, à 116,29 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en juillet, a lui pris 0,51%, à 115,26 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le 8 mars.
Les cours avaient aussi ralenti mardi après que le Wall Street Journal a rapporté que certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) envisageaient de ne plus prendre en compte les volumes russes dans le plan de production décidé en juillet dernier avec les partenaires de l'accord OPEP+.
"Je pense que cette information a été intégrée", a commenté Matt Smith, analyste de Kpler, pour expliquer le redressement du baril mercredi.
Le marché a le regard tourné vers la réunion de l'OPEP+, jeudi, "dont on n'attend aucun changement", selon Matt Smith. Les analystes tablent sur un maintien de la trajectoire décidée en juillet dernier, soit un relèvement de 432.000 barils par jour en juillet, similaire à celui des mois précédents.
Mais mois après mois, les membres de l'OPEP+ ne parviennent pas à respecter leur tableau de marche, faute de capacités suffisantes, et ont ainsi pompé, en avril, 1,3 million de barils de moins que prévu.
Par ailleurs, les opérateurs s'attendent à ce que l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) fasse état jeudi d'une nouvelle baisse des stocks américains de brut. Le consensus établi par l'agence Bloomberg table sur une contraction de 2,1 millions de barils et d'une légère baisse des réserves d'essence.
Le rapport devrait aussi apporter de nouveaux indices sur l'évolution de la consommation de carburant aux États-Unis, qui ne fléchit pas pour l'instant, bien que le prix moyen de l'essence batte tous les jours des records.
"Je ne pense pas que ça va avoir beaucoup d'effet", avance James Williams, de WTRG Economics, au sujet de l'envolée des prix.
"Notre économie est menacée par l'inflation, mais tant que les emplois sont là", les Américains vont prendre leur voiture, fait-il valoir. "Il y a aussi le fait qu'avec le Covid, beaucoup de gens ne sont pas partis en vacances depuis deux ou trois ans."
Pour Matt Smith, les conditions sont réunies pour "une lente montée" du prix du pétrole durant les prochaines semaines, sur un marché qui craint pour l'offre.
"Le marché va rester tendu jusqu'à ce que la demande s'érode", a abondé, dans une note, Edward Moya, d'Oanda, "mais il semble que cela n'arrivera pas de sitôt."
(c) AFP