L'UE n'est pas prête à accepter l'interdiction du pétrole russe, selon les dirigeants
Les dirigeants de l'Union européenne ne parviendront pas à se mettre d'accord sur une interdiction du pétrole russe lors d'un sommet lundi et mardi à Bruxelles, ont déclaré les dirigeants à leur arrivée, ajoutant que des semaines de marchandage sur la question n'étaient pas terminées même s'ils espéraient un accord plus tard.
Certes, les dirigeants vont se mettre d'accord sur le principe d'une interdiction, a montré un projet de texte, mais ils laisseront toutes les décisions et les décisions difficiles pour plus tard.
"Nous n'en sommes pas encore là", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. "Mais je suis convaincue qu'après, il y aura une possibilité".
"Je ne pense pas que nous parviendrons à un accord aujourd'hui. Nous essaierons de parvenir à un accord d'ici le sommet de juin, c'est l'approche réaliste à l'heure actuelle", a déclaré M. Kallas.
Le prochain sommet est prévu pour les 23 et 24 juin.
Un projet de texte vu par Reuters - qui peut encore être révisé - confirmerait qu'un éventuel sixième paquet de sanctions de l'UE comprendra une interdiction des importations de pétrole par voie maritime, le pétrole fourni par oléoduc aux pays enclavés que sont la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque devant être sanctionné ultérieurement.
Toutefois, les dirigeants ne vont pas finaliser un accord sur ce point maintenant. Ils demanderont plutôt aux diplomates et aux ministres de trouver une solution qui garantirait également une concurrence équitable entre ceux qui reçoivent encore du pétrole russe et ceux qui en sont coupés.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré que "ce ne sont pas des décisions faciles", ajoutant : "Je ne doute pas que dans les prochains jours, les prochaines semaines, des décisions seront prises."
La Hongrie étant le principal obstacle à un accord sur l'interdiction du pétrole russe, son premier ministre, Viktor Orban, a déclaré à son arrivée au sommet de l'UE que les choses ne s'annonçaient pas bien pour un embargo pétrolier.
(c) AFP