Le pétrole oscille autour de l'équilibre avant les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a grappillé 0,12% à 113,56 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, a fléchi de 0,47% à 109,77 dollars.
"Beaucoup de participants au marché se sont gardés de s'engager et sont restés prudents en attendant les prévisions de stocks de brut que doit publier l'American Petroleum Institute" mardi après la clôture et avant les données officielles sur ces réserves américaines de la part du département de l'Energie mercredi.
Les analystes s'attendent à une nouvelle diminution des réserves de brut de 2,1 millions de barils et de 1,6 million de barils pour l'essence dont les stocks sont à un bas niveau bas.
"On pourrait ainsi voir pour la quatorzième fois en quinze semaines, une nouvelle diminution des stocks d'essence qui pourraient tomber tout près de leur plus bas en 14 ans, à la veille de Memorial Day", le week-end des plus gros départs en vacances aux États-Unis, soulignait l'analyste de Mizuho Securities.
Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, estimait aussi que "le marché pétrolier est remarquablement résistant face aux préoccupations croissantes concernant la destruction de la demande induite par l'inflation".
"Cela est dû, comme on l'a beaucoup dit, aux perturbations de l'offre causées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie", explique-t-il, le marché restant très tendu, constituant ainsi une solide base de prix pour le pétrole.
"L'Europe continue d'envisager un embargo sur le pétrole et les produits russes", rappelait Stephen Innes, analyste chez SPI.
Un embargo européen est possible "d'ici quelques jours", a estimé mardi le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept.
À l'origine, Bruxelles prévoyait un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022.
Mais la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement.
Pour Bob Yawger, "l'embargo ne se fera pas de sitôt" vu les difficultés à rallier la Hongrie à ces sanctions.
"Le scénario le plus probable est qu'on aura une réunion de G7 qui adoptera des tarifs douaniers sur le pétrole russe ce qui reviendra à peu près au même au moins pour les pays du G7", a pronostiqué l'analyste.
(c) AFP