Le pétrole en pause, pris dans des vents contraires
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 0,24% à 111,77 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, baissait quant à lui de 0,33% à 111,84 dollars.
"La perspective d'une interdiction du pétrole russe par l'Union européenne a constitué un plancher pour les prix du brut ces derniers temps", explique-t-elle.
L'UE peine cependant toujours à imposer un embargo, se confrontant aux résistances de la Hongrie, particulièrement dépendante du pétrole russe.
"Toutefois, le resserrement des banques centrales et les craintes d'une récession mondiale ont empêché le pétrole d'augmenter et, en raison de ces pressions contradictoires (malgré la volatilité), il est resté largement coincé dans une fourchette", poursuit Victoria Scholar.
"Les perturbations de l'offre devraient également persister tant que le conflit en Ukraine fait rage, ce qui préserve l'environnement favorable aux prix du pétrole", fait-il cependant valoir.
Le prix du gaz naturel européen a quant à lui perdu plus de 7% sur la semaine, passant sous la barre des 90 euros le mégawattheure.
"La situation de l'offre se détend car les livraisons des gazoducs russes ont à nouveau légèrement augmenté grâce à des flux plus importants via l'Ukraine", affirme Barbara Lambrecht, de Commerzbank.
De plus, le Parlement européen et le Conseil -représentant les Vingt-Sept- sont parvenus à un accord jeudi sur un règlement prévoyant que les Etats membres remplissent leurs réserves de gaz à "au moins 80%" de leur capacité d'ici novembre. Ce niveau minimal sera porté à 90% pour les périodes hivernales suivantes, afin de garantir un approvisionnement suffisant à l'UE.
Le TTF néerlandais, référence du marché du gaz naturel européen, évoluait vendredi à 89,70 euros le MWh.
(c) AFP