USA: baisse inattendue des stocks de pétrole, la demande est soutenue
Durant la semaine achevée le 13 mai, les stocks de brut ont diminué de 3,4 millions de barils en net, alors que les analystes attendaient une augmentation de 2,0 millions, pour s'établir à 420,8 millions.
La baisse est d'autant plus notable que, dans le même temps, les réserves stratégiques se sont également contractées, de 5 millions de barils.
Après avoir légèrement monté, les cours du pétrole se sont nettement repliés après la publication du rapport.
"Le marché attendait une légère hausse et on a eu une diminution, donc c'était de nature à faire monter les prix", a réagi Andrew Lebow, associé du cabinet Commodity Research Group. "Mais le marché actions se fait laminer, donc ça a probablement joué."
"Les chiffres de demande (américaine de produits pétroliers) étaient plutôt bons, mais le marché s'inquiète de plus en plus de la croissance mondiale" et d'un possible ralentissement, selon l'analyste, ce qui explique que les cours soient partis dans le rouge.
Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet cédait 1,85% à 109,85 dollars, tandis que le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain avec échéance en juin perdait lui 1,84% à 110,33 dollars.
La fonte des stocks intervient alors même que la production américaine de pétrole a augmenté durant la période, passant de 11,8 à 11,9 millions de barils par jour.
"Malgré l'utilisation de 5 millions de barils des réserves stratégiques et une production en hausse, l'augmentation de l'activité de raffinage et des exportations a entraîné une baisse des stocks" commerciaux, a réagi Matt Smith, analyste de Kpler.
Le taux d'utilisation des capacités de raffinage est ainsi passé de 90,0% à 91,8% d'une semaine à l'autre.
Autre signe de tension aux États-Unis, le fort recul des réserves d'essence (-4,8 millions de barils), bien supérieur aux attentes (-1,4), en partie lié à une accélération de la demande (+2,2% par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes).
C'est la première fois depuis quatorze semaines que la demande d'essence passe au-dessus de 9 millions de barils par jour, a souligné Matt Smith.
La demande de kérosène est aussi ressortie en hausse, de 6,5% par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes.
(c) AFP