Le pétrole monte avec les inquiétudes sur l'offre
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 1,11% à 108,64 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juin montait quant à lui de 0,99% à 107,18 dollars.
"Le marché semble être en mode attentiste (...) les investisseurs évaluant les pressions exercées par une offre restreinte par rapport à des perspectives de demande plus faibles", note Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.
Deux forces opposées dictent l'attitude des marchés à l'égard du pétrole.
"Les préoccupations relatives à l'offre soutiennent le prix du baril. La guerre en Ukraine et la perspective que l'Union européenne impose une interdiction totale des importations de pétrole russe sont susceptibles de provoquer une baisse de la disponibilité dans un marché déjà tendu", explique Ricardo Evangelista.
Le projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe, qui a besoin d'une unanimité des 27 Etats membres pour être adopté, est toujours bloqué par la Hongrie, dépendante du pétrole et du gaz russes.
Une telle mesure provoquerait une hausse des prix du gaz de 55% en Hongrie, a assuré le chef de la diplomatie hongroise dans un entretien publié jeudi par le quotidien espagnol El País pour justifier l'opposition de Budapest.
Les hausses de prix sont toutefois "limitées par les craintes concernant l'impact sur la demande de l'inflation et du ralentissement de l'activité économique en Chine, en raison des confinements liés au Covid-19" qui se poursuivent, poursuit l'analyste.
Le ministère de la Santé chinois a annoncé vendredi 50 nouveaux cas positifs à Pékin. Une baisse semble toutefois engagée à Shanghai (est), principale ville chinoise touchée par l'épidémie actuellement et où la totalité des 25 millions d'habitants sont confinés depuis début avril.
L'inflation qui a atteint le niveau record de 7,5% sur un an en avril en zone euro, et au plus haut depuis 40 ans aux États-Unis, menace également la demande.