Le pétrole baisse, l'inflation menace la demande
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 1,91% à 105,46 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juin baissait quant à lui de 2,11% à 103,48 dollars.
Les cours du pétrole avaient vivement rebondi mercredi après plusieurs séances de pertes, galvanisés par les craintes de perturbation de l'offre.
Les gains de la veille "ainsi que le recul de ce matin reflètent fidèlement l'état de paralysie du marché pétrolier", estime Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
"Quelle est la force motrice ultime? La crainte d'une récession ou une pénurie de l'offre?", interroge l'analyste. "L'économie mondiale s'essouffle en raison de l'inflation élevée exacerbée par la crise ukrainienne et les hausses de taux d'intérêt qui en découlent."
Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont fortement gonflé la semaine dernière contre toute attente, ce qui d'ordinaire signifie une panne de la demande. Mais ce rebond reflète en fait un prélèvement important dans les réserves stratégiques américaines de 7 millions de barils.
En parallèle, l'inflation a un peu ralenti aux États-Unis en avril, mais n'apporte qu'un léger soulagement tant la hausse des prix reste forte.
"Les marchés boursiers sont donc en difficulté et l'inflation des prix à la consommation (et du pétrole au détail) a un impact profond sur la demande mondiale de pétrole", poursuit Tamas Varga.
Jeudi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a écarté "tout déficit aigu de l'offre à court terme" de pétrole, grâce à "la hausse régulière de la production ailleurs (qu'en Russie), avec un ralentissement de la croissance de la demande, en particulier en Chine", selon son rapport mensuel sur le pétrole.
(c) AFP