Le pétrole fléchit sous les inquiétudes liées à la demande, le WTI sous les 100 dollars
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain fléchissait de 3,30% à 99,69 dollars, quand le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord perdait 3,22% à 102,53 dollars.
Les deux références du brut avaient déjà dévissé lundi de plus de 6%, emportées par les craintes d'un ralentissement économique global, et l'effritement de la demande chinoise dû à la flambée épidémique que connaît actuellement le pays.
De plus, "la réduction notable par l'Arabie saoudite de ses prix de vente officiels pour les clients asiatiques a clairement été interprétée par certains acteurs du marché comme un signe de faiblesse de la demande de pétrole", fait valoir M. Fritsch.
Et "la politique radicale de zéro Covid de la Chine suscite des inquiétudes quant aux perspectives de la demande de la deuxième plus grande économie du monde", commente Victoria Scholar, analyste pour Interactive investor.
La Chine est le deuxième plus grand consommateur et le premier importateur de pétrole brut au monde. Le pays affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique.
De plus, "la difficulté de l'UE à trouver une réponse coordonnée sur le pétrole russe contribue peut-être" à tirer les prix vers le bas, fait remarquer Craig Erlam, analyste chez Oanda, "même si des progrès avec la Hongrie seraient en cours".
Le projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe est actuellement bloqué car il doit être adopté à l'unanimité par les 27 Etats membres. Le secrétaire d'État français aux Affaires européennes Clément Beaune a toutefois estimé mardi qu'il pourrait être décidé "dans la semaine".
Pour Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, "le risque de sanctions et (de perturbations de) l'approvisionnement devrait l'emporter sur les préoccupations relatives à la demande".
"Une fois ces difficultés surmontées et les sanctions appliquées, une véritable pénurie de produits russes se fera sentir dans toute l'Europe et dans le monde", assure Tamas Varga.
(c) AFP