La ministre française de l'énergie attend un consensus européen sur l'interdiction du pétrole russe d'ici la fin de la semaine
"Certains pays sont plus dépendants du pétrole russe que d'autres, et donc il faut essayer de trouver des solutions pour qu'ils puissent embarquer dans cette sanction", a-t-elle déclaré à la radio France Info. "Mais je pense que nous devrions être en mesure de le faire".
La France a accueilli cette semaine une réunion d'urgence des ministres européens de l'énergie pour discuter de la manière de faire face à la décision de Moscou d'interrompre les livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne pour défaut de paiement en roubles.
L'Union européenne a proposé un embargo progressif sur le pétrole russe, mais le réseau de distribution complexe de l'Europe et les difficultés de suivi du brut pourraient rendre sa mise en œuvre délicate.
S'il était mis en œuvre, le plan prendrait effet dans six mois pour le brut, et huit mois pour le diesel et les autres produits pétroliers.
Il suivrait les interdictions pétrolières américaines et britanniques et constituerait un tournant pour le plus grand bloc commercial du monde, qui reste dépendant de l'énergie russe dans un contexte d'augmentation des pertes civiles en Ukraine.
(c) Reuters