Le pétrole en baisse, miné par les confinements chinois
Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 0,86% à 106,65 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en juin reculait quant à lui de 0,78% à 104,35 dollars.
"La chute des prix a été déclenchée par les craintes que les confinements dus au coronavirus en cours en Chine puissent sérieusement freiner la demande de pétrole dans ce pays", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
La Chine est le deuxième plus grand consommateur et le plus important importateur de pétrole brut au monde.
Dans la métropole de Shanghai, de loin la plus touchée et dont les 25 millions d'habitants sont confinés depuis un mois, toute personne testée positive, même asymptomatique, est envoyée dans un centre de quarantaine collective.
Par ailleurs la perspective d'un embargo européen sur les hydrocarbures russes semble se rapprocher à grands pas, ce qui constituerait un important facteur haussier pour les prix du brut.
"Les ministres européens de l'énergie ont discuté [lundi] d'un embargo pétrolier contre la Russie. Cette mesure doit faire partie du nouveau train de sanctions que l'UE a l'intention d'adopter cette semaine", affirme Carsten Fritsch.
"Nous plaidons pour un embargo immédiat sur le pétrole et le gaz. L'heure est venue pour le pétrole, puis ensuite viendra le gaz. L'Europe doit se débarrasser de la dépendance aux énergies fossiles russes", a soutenu la ministre polonaise Anna Moskwa lors de la réunion.
La ministre française Barbara Pompili, présidente de la réunion a assuré que s'il n'était pas l'objet de ce conseil de l'Energie, "un nouveau paquet de sanctions est en préparation", et qu'"il viendra dans les jours qui viennent".
En 2021, la Russie a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE.