Le pétrole se relance avec le possible embargo européen sur les exportations
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 2,15%, pour clôturer à 107,59 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, également avec échéance en juin, il a pris 3,27%, à 105,36 dollars, son plus haut niveau depuis dix jours.
Selon le Wall Street Journal, la représentation allemande auprès de l'Union européenne a indiqué que le pays n'était plus opposé à un embargo.
L'Allemagne a posé comme condition qu'il soit mis en place progressivement pour lui laisser le temps de trouver des sources d'approvisionnement énergétiques alternatives.
Toujours selon le quotidien financier, un accord formel pourrait intervenir dès la semaine prochaine.
Les ministres européens chargés de l'énergie doivent se réunir lundi 2 mai en "session extraordinaire", a annoncé la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili.
La rencontre a été officiellement programmée pour évoquer la suspension par la Russie de ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que ces deux pays étaient désormais approvisionnés "par leurs voisins de l'Union européenne".
Le principal contrat à terme européen sur le gaz naturel, le TTF, a fondu de plus de 8% jeudi.
"Maintenant que l'Allemagne se rapproche d'un embargo total, la Russie pourrait devenir plus agressive dans la suspension de ses approvisionnements", a anticipé Edward Moya, analyste d'Oanda.
Par ailleurs, selon les analystes de Kpler, la Chine aurait récemment privilégié l'Iran à la Russie pour ses livraisons de pétrole, malgré les tarifs attractifs pratiqués par les Russes pour trouver des débouchés.
En dépit du coup de froid du début de semaine, lié à une possible récession dans plusieurs nations majeures, le pétrole a maintenant rebondi et "les perspectives à court terme sont plutôt bonnes", selon Edward Moya.
"L'économie américaine reste solide", malgré le recul surprise du PIB au premier trimestre (de 1,4% en rythme annuel), annoncé jeudi, a fait valoir l'analyste. "Même le dollar de plus en plus fort ne parvient pas à arrêter la hausse des cours."
(c) AFP