Le pétrole a repris de la vigueur après la baisse de la veille
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 2,52% à 104,90 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois a engrangé 3,20% à 101,70 dollars.
Le ministre allemand de l'économie Robert Habeck a indiqué mardi à l'occasion d'une visite en Pologne qu'un embargo sur le pétrole russe était "aujourd'hui gérable" pour l'Allemagne, selon Bloomberg News. L'Allemagne avait précédemment indiqué qu'elle comptait cesser les importations russes de brut d'ici la fin de l'année.
Les cours du brut ont aussi bénéficié de déclarations venues de la Banque centrale chinoise qui s'est dite prête, face aux confinements qui ralentissent la demande, à aider l'économie par sa politique monétaire.
"La Banque centrale chinoise a intensifié ses efforts pour calmer les marchés", qui étaient inquiets d'une éventuelle extension des confinements à la capitale Pékin, pour prévenir la propagation du Covid-19.
La Chine affronte depuis mars une flambée épidémique qui touche à des degrés divers de nombreuses provinces. Elle y répond par une stratégie zéro Covid qui se traduit principalement par des mises en quarantaine et des dépistages massifs.
"Ces mesures ne sont pas de bon augure pour la croissance de la demande de pétrole dans le plus grand importateur de pétrole brut du monde", a commenté Tamas Varga, de PVM Energy.
Mais "les inquiétudes concernant l'offre exercent une certaine pression (haussière) sur le prix", a rappelé Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, "car de plus en plus d'acheteurs se détournent du pétrole russe, même si un embargo européen sur le brut n'a pas été décidé".
La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole.
Pour l'analyste, la "question fondamentale" est maintenant de "savoir si les ravages économiques causés par le conflit ukrainien, l'attitude de la Chine face aux flambées d'infections (de Covid-19) l'emporteront sur le manque de barils russes disponibles".(c) AFP