L'Allemagne espère pouvoir se passer du pétrole russe dans quelques jours
Pressé par plusieurs de ses partenaires de l'Union européenne, dont la France, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées de Russie, l'Allemagne expliquait jusqu'à présent qu'elle ne prévoyait pas de pouvoir se passer du pétrole russe avant la fin de cette année. Elle avait donc rejeté l'idée d'un embargo immédiat sur les importations à l'échelle de l'UE.
"Aujourd'hui, je peux dire qu'un embargo (pétrolier) est devenu gérable pour l'Allemagne", a dit Robert Habeck à la presse lors d'une visite en Pologne pour des discussions sur la sécurité énergétique.
Avant le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février, le pétrole russe représentait un tiers environ de la consommation allemande et il y a un mois, Robert Habeck avait déclaré que Berlin avait ramené cette proportion à 25%.
Mardi, il a précisé que le pétrole russe ne représentait plus que 12% des importations de son pays et qu'il n'approvisionnait plus qu'une seule raffinerie, celle de PCK à Schwedt, près de Berlin, exploitée par le groupe public russe Rosneft.