Le pétrole en hausse après une chute de la production libyenne
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné 1,43% à 108,33 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a avancé de 1,56% à 103,79 dollars.
"Cela soucie le marché alors que dans le même temps raffineurs et courtiers évitent d'acheter du pétrole russe", a ajouté l'analyste, ce qui resserre l'offre.
La production pétrolière en Libye est de nouveau otage des divisions politiques, avec une vague de fermetures forcées de sites pétroliers, conséquence de l'affrontement entre deux gouvernements rivaux.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé ces derniers jours l'arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de plusieurs champs.
Ces turbulences surviennent au moment où "les prix du pétrole et du gaz flambent" sous l'impact de la guerre en Ukraine, a déploré la NOC.
Dans le même temps, le marché "continue d'être caractérisé par une lutte acharnée entre les préoccupations relatives à la demande et celles concernant les ruptures d'approvisionnement", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"Les fluctuations constantes des prix du pétrole en sont la preuve", poursuit-il, les deux références du pétrole ayant connu une semaine mouvementée.
Les cours du pétrole avaient plongé après la révision à la baisse par le Fonds monétaire international (FMI) de son estimation de croissance mondiale pour 2022, liée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des sanctions infligées à la Russie.
"Pendant ce temps, le déclin de la production pétrolière russe se poursuit", rappelle Carsten Fritsch.
"L'Union européenne aura probablement plus de mal à trouver d'autres fournisseurs, ce qu'elle devra faire pour convenir d'un embargo pétrolier contre la Russie", prévient l'analyste.
L'Allemagne a réitéré mercredi son intention de cesser les achats de pétrole russe d'ici la fin de l'année, rappelait Andy Lipow.
"Cela aura un impact haussier sur les cours car de plus en plus de pays européens vont faire de même et chercher des alternatives d'approvisionnement", a conclu l'analyste.
(c) AFP