Le pétrole dans le rouge, les craintes concernant la demande reprenant le dessus
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 1,99% à 105,12 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, baissait quant à lui de 1,60% à 100,92 dollars.
"Les révisions à la baisse des prévisions de croissance du FMI et de la Banque mondiale ces derniers jours ont pesé sur les prix du pétrole après une envolée", commente Craig Erlam, analyste d'Oanda.
"La guerre en Ukraine et les blocages en Chine sont en grande partie à l'origine de ces révisions qui pèseront sur la demande cette année" , souligne l'analyste.
Le Fonds monétaire international (FMI) a en effet fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 en raison des "ondes sismiques" provoquées par la guerre en Ukraine.
En Chine, les 25 millions d'habitants de Shanghai, capitale économique du pays, sont confinés depuis le début du mois en raison de l'épidémie de Covid-19. La ville a légèrement assoupli mercredi les restrictions qui pénalisent le ravitaillement et pèsent lourdement sur l'économie du pays.
"Malgré cela, l'offre rattrapant lentement son retard, les prix devraient rester très élevés dans un avenir prévisible", estime M. Erlam.
"Le ralentissement du côté de la demande freine certainement la tendance haussière", affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote, rappelant cependant que les craintes concernant l'approvisionnement en or noir persistent.
La Russie a ouvert mardi par une série de frappes sur l'Est de l'Ukraine une "nouvelle phase" de la guerre qu'elle a déclenché en février, au moment où Américains et Européens se déclarent prêts à lui imposer "de nouvelles sanctions".
Les nouvelles de perturbations d'exportation et de production de brut viennent aussi d'ailleurs. La Compagnie nationale de pétrole en Libye avait annoncé lundi la fermeture de deux sites pétroliers majeurs, après celle de plusieurs autres installations en lien avec des protestations et des rivalités politiques.
(c) AFP