🛢️ Chute inattendue des stocks américains
Les stocks de brut américains sont retombés à 413,7 millions de barils, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), tandis que les réserves stratégiques ont enregistré un nouveau recul, de 4,7 millions de barils, pour s'inscrire à 556 millions.
Dans la foulée de la publication, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour d'utilisation, a pris plus d'un dollar.
Les stocks commerciaux ont quasiment effacé la nette augmentation de la semaine précédente, qui avait fait monter les réserves de 9,4 millions de barils.
Pour Matt Smith, analyste de Kepler, ce nouveau mouvement brutal d'une ampleur inhabituelle est lié à l'accélération de l'activité des raffineries américaines, à des importations relativement modérées et à un bond des exportations. La hausse de 30% de ces dernières (par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes) est, selon lui, "tirée par l'Europe", qui se tourne vers le pétrole américain pour compenser la baisse des exportations russes.
Pour l'analyste, la tendance devrait se confirmer dans les semaines à venir.
Le taux d'utilisation des raffineries est monté à 91% la semaine dernière, contre 90% sur les sept jours précédents.
Parmi les produits raffinés, les stocks d'essence ont légèrement diminué également, de 700.000 barils, soit moins qu'attendu (-1,1 million). La demande d'essence a, elle aussi, un peu augmenté, mais reste inférieure à son niveau de l'an dernier à la même époque.
Côté production, les États-Unis ont assuré 11,9 millions de barils par jour, soit un peu plus que les 11,8 de la semaine précédente.
(c) AFP