Le pétrole Brent perd plus de 5%, craintes d'un ralentissement économique
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a dégringolé de 5,22%, pour clôturer à 107,25 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mai, a lui perdu également 5,22% à 102,56 dollars.
Les opérateurs ont été orientés par la révision à la baisse, par le Fonds monétaire international (FMI), de son estimation de croissance mondiale pour 2022, de 4,4% précédemment à 3,6%.
Cet avertissement fait écho à l'accès de faiblesse de l'économie chinoise, qui peine à sortir d'une nouvelle série de confinements stricts anti-Covid-19 alors qu'elle montrait déjà des signes d'essoufflement.
Pour Craig Erlam, analyste d'Oanda, le marché s'est offert mardi une respiration après quatre séances consécutives de hausse, qui ont porté le prix du baril à des niveaux plus fréquentés depuis fin mars.
En moins d'une semaine, le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. avait ainsi grimpé de quasiment 15%.
"Le marché s'est emballé" avec ce reflux brutal, selon Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, car "un déséquilibre fondamental demeure" entre offre et demande, la première inférieure à la seconde, "sans être traité".
A mesure que la Chine lève ses restrictions, "les vents contraires vont se transformer en vents portants car les autorités (chinoises) sont favorables à davantage de soutien à l'économie", anticipe, dans une note, Bart Melek, de TD Securities.
Côté offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ ont produit en mars environ 1,45 million de barils par jour de moins que leur objectif, selon un document mentionné par l'agence Reuters, ce qui contribue aux tensions sur le marché.
Aux États-Unis, Stephen Schork s'attend à "une réponse modérée" aux appels à augmenter les volumes "car le gouvernement déverse ses réserves sur le marché (...), ce qui dissuade totalement l'industrie à produire plus".
A moyen terme, "il est certain que nous allons vers une récession", annonce l'analyste, qui rappelle que les six derniers grands retournements économiques aux États-Unis ont été précédés d'une flambée des prix de l'énergie.
"Les graines de la récession sont plantées", martèle-t-il en référence à l'inflation qui atteint des plus hauts depuis le début des années 80, avec, à l'horizon, "une récession dans les douze mois".
(c) AFP